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Nov 09, 2023

Le nickel sous-performe alors que les excédents augmentent

Auteur Le nickel a été le métal le moins performant sur le London Metal Exchange (LME) jusqu'à présent cette année, avec des prix en chute libre de 37 % au premier semestre. Cette sous-performance est susceptible de

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Le nickel a été le métal le moins performant sur le London Metal Exchange (LME) jusqu'à présent cette année, avec des prix en chute libre de 37 % au premier semestre. Cette sous-performance est susceptible de se poursuivre à l’approche du second semestre 2023, le marché étant susceptible de tester des niveaux inférieurs dans un contexte macroéconomique faible et un excédent de marché soutenu.

L’une des principales causes de la baisse des prix a été la reprise décevante de la demande chinoise.

La Chine est le plus grand producteur et consommateur mondial d'acier inoxydable – un élément clé de la demande de nickel, représentant 70 % de la consommation totale de ce métal.

Les dernières données en provenance de Chine montrent que le pays a encore du mal à rebondir après les confinements prolongés liés au Covid-19.

L'activité manufacturière chinoise a progressé à un rythme plus lent en juin – l'indice des directeurs d'achats manufacturiers Caixin, qui couvre principalement les petites entreprises orientées vers l'exportation, a atteint 50,5 le mois dernier, contre 50,9 en mai. L'indice PMI officiel, qui tend à se concentrer sur les grandes entreprises publiques, montre que l'activité manufacturière reste en territoire de contraction pour le troisième mois consécutif.

Hormis un rebond de courte durée dans le secteur manufacturier après l'abandon des mesures zéro Covid début décembre 2022, le secteur manufacturier chinois est à la traîne.

L'indice PMI officiel du secteur manufacturier est inférieur au point mort 50 depuis avril.

Au contraire, c'est le secteur non manufacturier, soutenu par les dépenses de consommation, qui a soutenu la croissance de l'économie chinoise au premier semestre de cette année.

Nos économistes chinois s’attendent à ce que le gouvernement intervienne et apporte son soutien en temps opportun. Cependant, ils pensent qu’il s’agira de mesures plus modestes et plus ciblées qui pourraient ne pas faire évoluer de manière substantielle le chiffre du PIB.

L’offre indonésienne continue d’augmenter pour répondre à la demande croissante du secteur des batteries pour véhicules électriques (VE).

L'Indonésie est le plus grand producteur mondial de nickel. Le pays détient les plus grandes réserves mondiales de ce métal, une grande partie de la production indonésienne étant constituée de matériaux de classe 2, de moindre pureté, utilisés dans la production d'acier inoxydable.

La production des mines de nickel indonésiennes a augmenté de 48 % pour atteindre 1,58 million de tonnes en 2022, stimulée par la mise en service en cours de projets de fonte brute de nickel (NPI) et d'acier inoxydable, et de 41 % supplémentaires au cours des trois premiers mois de 2023, selon les données de le Groupe d’étude international sur le nickel (INSG).

La fusion du nickel s'est développée en Indonésie depuis que le gouvernement a imposé une interdiction permanente sur les exportations de minerai de nickel en janvier 2020 dans le but d'attirer les investisseurs étrangers, d'encourager la transformation nationale et une utilisation plus poussée en aval de ses matières premières. L'interdiction a incité les investisseurs étrangers, principalement chinois, à construire des fonderies locales et a contribué à accroître la valeur des exportations indonésiennes.

Plus récemment, le gouvernement indonésien a annoncé un plan d'investissement de 9 milliards de dollars couvrant l'extraction du nickel jusqu'au développement de cellules de batterie par un groupe d'entreprises, dont le négociant suisse en matières premières Glencore, le producteur belge de matériaux pour batteries Umicore et la société minière d'État indonésienne Aneka Tambang. Jusqu'à présent, les entreprises chinoises ont dominé les investissements dans le secteur des ressources naturelles indonésien.

Parallèlement, le nombre de fonderies de nickel en Indonésie est passé de seulement 15 en 2018 à 62 en avril, selon l'Association indonésienne des mineurs de nickel (APNI). D'autres sont en cours, avec environ 30 fonderies en construction et 50 en phase de planification, selon l'APNI.

De plus, les usines de lixiviation acide à haute pression (HPAL) destinées à produire un précipité d'hydroxyde mixte (MHP) – un mélange de nickel et de cobalt provenant de minerais de latérite de nickel, destiné à la production de batteries – continuent d'augmenter leur production. Trois fonderies HPAL sont actuellement opérationnelles en Indonésie et six autres sont en construction. Une pénurie de nickel de classe 1, qui provient principalement de Russie, du Canada et de Nouvelle-Calédonie, a attiré l'attention des fabricants de batteries sur le processus HPAL et la transformation du minerai de nickel de faible qualité indonésien en matériaux adaptés aux batteries.